Tell me the truth, did you ever love me?
J’ai été élevé dans l’optique de devenir un grand sorcier, un mage noir. Elevé à la dure, comme la plupart des enfants venant de familles de Sang-Pur. Je me rebellais, je ne voulais pas ressembler à mon père. Je ne voulais pas être aussi lâche, faible que lui et j’ai toujours fais en sorte de ne pas l’être. J’étais assis sur mon lit, tentant de lire quelques lignes des comtes de Beedle, ayant fuit les foudres de mon père et dieu seul sait combien je ne peux les fuir éternellement. La porte s’ouvre à la volée, le cadre derrière la porte tombe sur le sol et se brise en deux. Je n’eus pas le temps de me lever par moi-même que mon père m’attrape par le col de ma chemise et m’envoie contre le mur. Je me cogne au passage contre ma commode et retombe sur le sol, gémissant de douleur.
«
Le respect Anarchy, tu me dois le respect. »
Je relève les yeux vers lui, tremblant sous la peur. Mon père m’effraye, mon père est l’être le plus effrayant. Il sort sa baguette, par réflexe je glisse mes bras devant mon visage pour me protéger. Je n’ai seulement que sept ans je n’ai aucune façon de me défendre par la magie. Il m’inflige l’un des sorts impardonnables. Je sens la douleur s’emparer de moi jusqu’à la moelle. Je me tords sous la douleur, je pousse des cris, je le supplie d’arrêter…et pourtant, il augmente le seuil de douleur.
«
Pardon…père … »
Il m’observe, je peux lire la haine et la colère dans son regard.
Mon père ne m’aime pas. C’est la première chose qu’est venue à mon esprit. Mon père ne m’a jamais montré qu’il m’aimait, je n’ai jamais vu dans son regard une once d’amour. Mon père ne m’aime pas, non. Il me répète souvent que je lui fais honte, il me répète souvent que je ne suis pas digne d’un Nott. Il cesse de me torturer et tourne les talons ensuite puis sort de ma chambre. Je pousse de petits gémissements, yeux clos, mes jambes ramener à moi. A cet instant là, j’ai compris que mon père ne me portait pas dans son cœur.
I’m a Slytherin, the top of my class if you disagree i’ll kick your muggle ass.
Le jour que j’attendais le plus, que tous les petits sorciers attendaient le plus. Le Poudlard Express est impressionnant, et je ne l’aurais jamais cru. Je me sens enfin important, je me sens enfin quelqu’un. Je me sens beaucoup mieux et j’en oublie presque la future répartition. Le paysage était tout simplement magnifique, je m’étais cru dans un film et pourtant, c’était la réalité. Poudlard, l’école de sorcellerie qui fait rêver plus d’un. La fameuse cérémonie de répartition a lieu, enfin. J’observe les élèves s’avancer vers le tabouret, un par un. Puis vint mon tour. J’observe le professeur tenant le choixpeau et m’avance ensuite, anticipant. Si je me retrouve à Gryffondor, à Serdaigle ou à Poufsouffle, mon père ne me le pardonnera jamais. Mais, je n’ai aucun doute, je finirais à Serpentard. Un petit sourire en coin se dessina sur mes lèvres en entendant les paroles du choixpeau. Evidemment que les Nott sont les meilleurs, et c’est prouvé depuis plusieurs générations. Il marqua une pause avant de s’écrier :
«
SERPENTARD ! »
Un grand sourire se dessina sur mon visage, je me lève et descend du tabouret et me dirige ensuite vers la table des verts et argents. Une fois le repas terminé, je m’empresse d’aller écrire ensuite à mes parents pour leur annoncer la nouvelle avant de regagner le dortoir, m’installant sur mon lit. Je me mets en pyjama rapidement et m’allonge sur le lit, n’ayant presque pas dormi de la nuit, n’ayant qu’une hâte c’est de commencer les cours, de découvrir les professeurs. Poudlard est un lieu magique, un lieu de rêve et c’est un grand honneur de pouvoir suivre des cours là-bas et de s’asseoir sur les bancs où nos ancêtres se sont installés.
Army Of The Night
Mon but était de devenir l’un des plus grands joueurs de Quidditch, au poste de batteur, poste que j’ai occupé pendant ma scolarité à Poudlard, jusqu’à la fin. J’ai toujours été passionné de Quidditch, et j’ai toujours soutenu les Bulgares. Je n’ai loupé aucun match. Mais j’ai du renoncer à ce souhait assez vite. Mon géniteur m’a rappelé à quel point, ce n’était pas assez digne des Nott. Un poste au Ministère serait plus avantageux pour nous. C’est pourquoi j’ai travaillé dur, gardant cette haine et cette colère enfouie en moi. J’ai obtenu mes BUSEs ainsi que mes ASPICS n’ayant aucune note défavorable. Mais à la fin de mon année scolaire, j’ai disparu. Oui, je me suis enfui et j’ai disparu de la circulation afin de pouvoir vivre ma vie comme je le voulais, sans avoir à supporter les foudres de mon père, ces sortilèges impardonnables, ces reproches. J’ai vécu pendant trois ans à Londres, parmi les Moldus à mon plus grand regret. Ca n’a pas été simple, la haine et l’envie de tuer tout moldu croisant ma route, mon regard ou n’importe quoi me concernant était présente. Dix ans à supporter ces terribles êtres misérables. Dix ans où j’ai du ravaler ma colère et ma haine. Dix ans à me dissimuler sous un personnage que je n’étais pas. Dix ans à me glisser dans la peau d’un homme que je n’étais pas. Discret, sociable et souriant. Menteur, également. Cela m’était insupportable, mais d’un sens, bien que mon père me cherchait sans cesse, j’ai réussi à le fuir, et jamais il ne m’a retrouvé. Mais je ne pouvais pas le fuir éternellement. Ce monde magique me manquait, et ces Moldus me dégoûtaient.
Mais bien sûr, les retrouvailles entre cet homme abominable et moi n’ont pas été aussi violentes que je l’imaginais. Bien sûr, c’était tendu et froid mais quelque chose avait changé. Et je le savais. Ce que l’on disait dans l’Allée des Embrumes était vrai. Voldemort prenait de la puissance. Il est temps de faire quelque chose, dans ce cas. C’est alors très vite que j’ai rejoint ses rangs, j’ai postulé comme serveur au Chaudron Baveur afin d’avoir oui, déjà un emploi mais aussi de laisser traîner mes oreilles dans toutes conversations des sorciers et sorcières présents. Nous étions partout, et dans des endroits stratégiques. Lorsque le Mage Noir prendra enfin le pouvoir, nous dominerons le monde. Le pouvoir m’excite. Dominer les êtres inférieurs tels que les nés-moldus et les moldus, et quelques sang-mêlés défendant la cause des êtres non magiques. Une soudaine excitation s’empara de moi, une montée d’adrénaline que je n’ai jamais connue auparavant. Tout changea chez moi. C’est comme si je m’étais enfin trouvé, après des années. Bien sûr, je n’ai jamais dit que j’étais quelqu’un de gentil j’étais déjà … un être détestable et que l’on avait envie d’accrocher au mur. Maintenant, c’est bien plus que ça. Une machine de guerre. Un être dépourvu de tout sentiment. La peur, l’amour, le bonheur, la joie, la gaieté, la compassion … ils m’avaient quitté déjà bien avant mais je n’en été pas aussi sûr. Maintenant oui. Je n’éprouve plus rien, si ce n’est que de la colère ou de la haine, l’envie de tuer ou de torturer, de voir le sang s’écouler et ces gens que je tue y baigner dedans. Je ne suis pas humain. Je suis mort. Je suis mort le jour où j’ai décidé de devenir un mangemort. J’étais déjà entrain de m’éteindre, j’étais déjà malade. Voldemort m’a tué. La haine m’a tué. Et rien ne pourra me faire revenir à la vie.
Living in a danger zone
La fin. Cette guerre a pris fin. A cause d’un gamin. Je suis détruit. Je me sens encore plus vide. Je suis épuisé. Je lâche un cri de désespoir. D’un coup tout se retourne contre nous. La situation s’inverse. Ceux qui devaient fuir sont à notre poursuite. Je me mets à courir, aussi vite que je le peux. Il faut que je retrouve mon père, je sais où il se trouve. Je n’ai plus la force de transplaner, et on me poursuit. Je lance des sorts au hasard derrière moi. Une fumée noire apparaît devant moi et se tient mon géniteur. Il m’attrape et transplane avec moi dans un endroit que je ne connais pas. Je le regarde, droit dans les yeux. Mon père vient de me sauver ? Il vient d’empêcher les résistants, les aurors à m’attraper ?
«
Nous devons fuir, Anarchy. »
«
Nous n’avons nulle part où aller, ils vont nous retrouver. Ils nous cherchent tous. Ils savent pour nous… » Dis-je complètement abasourdi, ayant du mal à me rendre compte de la réalité.
«
Nous devons nous séparer. »
Il transplana ensuite, sans rien ajouter de plus. Je n’en peux plus. Je ne dois pas faiblir non. J’ai la haine. Il reviendra, je ferais tout pour qu’il revienne. Je lui resterais fidèle, coûte que coûte. Je suis à Londres, complètement désorienté. Il me faut un plan de secours, et vite. J’ai les Aurors à mes trousses. Je déambule dans les ruelles à la recherche d’une idée, d’un toit sous lequel je pourrais m’y réfugier et où je pourrais me nourrir et panser mes plaies. Soudain, un souvenir me revient. Je fouille dans mes poches et retrouve la carte professionnelle d’une jeune sorcière. Nous y voilà. Bien qu’elle ne soit pas du côté du mal, je suis sûr que je peux être très persuasif en restant moi-même. Un sourire malveillant se dessina sur mes lèvres. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Je me dirige jusqu’à l’adresse indiquée sur la carte et à première vue, il n’y a personne. Je lance un sortilège sur la serrure de la porte afin de l’ouvrir puis j’entre, regardant autour de moi. C’est ici que je vais m’installer, tout en manipulant cette pauvre sorcière, Priya Shafiq. Un sortilège de Dissimulation et l’Impérium feront l’affaire. Je suis en cavale, mais cela ne m’empêche pas de me transformer en un être que je ne suis pas. Croyez moi, vous n’aurez pas fini d’entendre parler de moi.
Je suis en cavale, mais toujours libre.