Si vous croyez qu’Ophélie Crane n’est rien qu’une poupée à cajoler, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Messieurs réfléchissez bien avant de venir faire vos avances à cette demoiselle, car cela pourrez vous coûter cher. Ce n’est décidément pas une femme qui se laisse faire, têtue comme une mule, elle est connue pour ses colères légendaires. Sur un point, elle a hérité du sérieux qui caractérise si bien la famille Crane : elle ne rigole pas du tout en ce qui concerne ses droits en tant que femme, un brin féministe, cette charmante sorcière ne supporte pas ce qui s’apparente à du machisme et aime prouver qu’elle en a autant dans le ventre que n’importe quel homme. Elle n’a donc pas choisi sa carrière au hasard.
Elle fut envoyée à Gryffondor, une première pour une Crane, ces derniers étaient de réputés aigles depuis la nuit des temps. Ses parents n’en firent jamais aucun scandale, mais ils se sont toujours demandé comment avaient-ils pu engendrer une telle lionne… Cadette de la famille, elle a toujours cherché à trouver sa place entre sa grande sœur, élève brillante, et son petit frère cracmol à qui ses parents accordaient toute leur attention. C’est notamment dans le Quidditch qu’elle s’illustrera, mais aussi dans ses folles aventures à Poudlard qui lui valurent de s’attirer pas mal d’ennui avec la direction. Par chance, elle était tout aussi douée en cours que sa Serdaigle de sœur.
Intrépide petite effrontée, on ne s’ennuie jamais au côté de cette rouquine qui ne reste jamais en place. La guerre fut un véritable coup dur pour elle, bien qu’elle ne perdit jamais espoir, bercée par sa vive ambition de devenir Auror. Elle tenta vainement au cours de la guerre d’encourager ses parents à rejoindre la Résistance, mais ces derniers, tout comme la plupart des membres de la famille Crane, préféraient se tenir à l’écart du conflit. Beaucoup de Crane ont des postes au sein du Ministère, ils leur semblaient qu’ils occupaient déjà une place suffisamment stratégique. De son côté, elle les voyait surtout comme des mauviettes et n’hésita pas à rejoindre par elle-même la Résistance.
Lors d’une réunion familiale, les Crane furent attaqués par des Mangemorts. Ophélie en ressortit blessée, elle avait voulu se battre et cela avait mal tourné. Elle en garde une cicatrice sur le bras qu’elle arbore avec une certaine fierté. Pourtant, elle lui évoque aussi un souvenir douloureux, celle de la perte de son oncle Astor, frère de son propre père. Il était le membre de sa famille qui lui ressemblait le plus et qui la comprenait le mieux, il était par ailleurs Auror et participait au mythe que s’était créé Ophélie autour de ce poste si important au Ministère.
A la fin de la guerre son rêve se réalisa et on lui proposa un poste d’Auror. Aujourd’hui, elle prend un malin plaisir à traquer les Mangemorts.