Histoire Ce qui l'aura sans doute le plus marqué à Poudlard se trouve être la composition du corps professoral. Tous si différents des uns des autres, soit ouverts ou complètement indignés, les uns sont dignes d'enseigner, d'autres auraient mieux trouvé leur place au fond de la cave d'une taverne crasseuse. Il n'y a rien à redire sur le fait que Rohese, de tout temps, trouve dans le fait d'observer les autres, un certain épanouissement personnel. Chaque geste, chaque seconde à analyser une posture, peut en apprendre beaucoup sur celui que l'on regarde. Dès sa première année au château, elle comprit qu'elle détenait en elle ce don qu'elle pouvait utiliser comme une arme. Qu'il est loin aujourd'hui le temps de Poudlard, elle le regrette, parfois, regardant furtivement par dessus son épaule avant de reprendre la route de l'avenir, parce qu'elle ne sait point vivre le présent, seuls le passé et le futur ont leur place dans la vie de la Bulstrode. Un retour en arrière dirait d'elle qu'elle a apprit, qu'elle a aimé apprendre et qu'elle peut comprendre très vite. Enfant solitaire, elle passa ses premières années à admirer le monde comme si elle pouvait vivre à travers les autres. Son existence était celle d'un spectateur qui se contente de voir sans entendre. Elle n'avait pas l'envie de se mêler, elle n'avait pas encore la force d'assumer de faire partie de tel ou tel clan, alors elle restait seule, et avec tout le monde en même temps. Nous ne sommes pas faits pour vivre seuls, elle le comprit au fil du temps, lorsque peu à peu, sa situation influençait son avenir. Si dans sa famille, le coté intellectuel ne primait pas, elle s'en sortait plutôt bien pour la compréhension des êtres vivants. Humains sorciers ou animaux magiques, à son contact, nul ne restait bouche close, et souvent les attitudes étaient plus explicites. Sa manière d'être seule la rapprochait du monde. Mais les années nous changent, progressivement, ajoutant semaines après semaines, quelques éléments du nous que l'on devrait être.
Plus les années passaient, voyant grandir la jolie blonde au sein de Poudlard, plus elle usa de ses qualités les plus attachantes pour s'entourer. Être seule, c'était pour ceux qui n'étaient rien. Elle estimait tout de même avoir une valeur conséquente, et sa famille a toujours su le lui faire sentir. Elle évoluait, elle changeait, à la juste hauteur de ceux qui l'accompagnaient pour ce bout de route qu'est la vie. Aussi oublia-t-elle cette part trop généreuse qui faisait celle qu'elle était, mais en attendant, elle n'était plus seule. Qui connaissait Rohese avant qu'elle n'arrive à Poudlard, ne l'aurait pas reconnue quelques années plus tard, et ce n'est pas pour parler physiquement. Durant ses dernières années, elle révéla enfin son potentiel en même temps que sa part sombre. Rester discrète n'était pas dans sa nature, non vraiment pas, et comme si elle commençait tout juste à vivre, elle ne fut pas l'élève la plus exemplaire malgré les examens approchant. L'ambition pouvait bien la pousser vers le haut, mais sa manière de ne rien prendre au sérieux la tirait, elle, vers le bas. Jamais elle ne fut prise, ou plutôt, souvent elle réussit à jouer de son influence sur ceux qui auraient pu dénoncer quelques unes de ses sorties aux heures des couvre feux, qui avaient toute un but bien précis, soit celui de rejoindre un amant, se mêler de la vie d'autrui, etc... Et au dehors de tout ça, elle réussit haut la main pour remporter ses diplômes, et rendre sa famille fière.
Elle voulait une carrière qui ait de la valeur, qui la mette en valeur aussi, Rohese voulait se donner de l'importance, et ses premiers pas en dehors de Poudlard ne furent pas des plus efficaces pour ce faire.Se prédestinant pour travailler dans l'un des bureaux du ministère, elle fut tout d'abord une secrétaire, une simple secrétaire dont le nom importait peu. Si son charme et son élégance, auraient pu lui ouvrir quelques portes, elle décida de ne pas en abuser, et des les utiliser seulement à bon escient, pour appuyer son mérite, sans compter quelques ruses hypocrites qui l'ont plutôt bien aider à monter les échelons. Pour avoir son propre bureau dans le département de la coopération magique internationale, pour commencer, elle n'avait pas hésité à faire courir quelques bruits sur son prédécesseur, au risque que la place ne lui revienne pas. Aussi, afin de s'approprier le poste de chargée de communication, se chargea-t-elle de modifier quelques plannings dans les rendez-vous de la dernière détentrice de l'emploi en question. Elle eut la chance, ou assez de ruse, pour une fois de plus, ne pas être prise. La réussite d'une carrière est-elle pour autant si importante au point de pouvoir rendre heureux ? Rohese estime l'être assez, par sa carrière, par le soutient de sa famille, par les relations qu'elle entretient avec les personnes qui l'entourent... « Et l'amour ? » lui demande parfois sa sœur. La sorcière n'estime pas que l'amour soit une donnée importante, et sans doute est-ce parce qu'elle ne l'a jamais vécu. A son âge, il était essentiel qu'elle s'engage, n'ayant pas trouvé le bon parti qui la fasse vibrer, par elle-même, et cette fois, elle ne s'y opposa pas, ça ne l'arrangeait pas plus que ça ne la dérangeait à vrai dire. Alors depuis quelques mois, elle s'évertue de faire connaissance avec son fiancé, qui ne lui procure aucun sentiment si ce n'est une agréable sympathie. Et comme si le destin voulait la dévier de son chemin, son cœur commence à vouloir parler, et lui dit que ce n'est réellement pas ce qu'elle veut, qu'elle attend plus d'une union aussi importante, alors son esprit lui, se rebelle. Son regard se tend vers les hommes dont la famille n'est pas fréquentable, tandis qu'il se détourne de celui qui lui est destiné. Plus les jours passent, plus elle appelle au changement, se laissant aller à tromper son futur mari dans l'espoir de rendre sa décision plus intéressante et pourtant, se défaire de ce manque d'enthousiasme pour ce mariage n'est toujours pas dans ses priorités, pas pour l'instant, son travail est préoccupant avec la situation présente.
Le mage noir a été vaincu par une force bien plus forte que lui. Elle ne saurait pas se prononcer sur ce qu'elle pense de tout ça, elle se contente de parler au nom du ministère lorsque son travail le lui demande, et elle pense... elle pense à toute ces choses positives, négatives... Méritait-il la mort ? Et ceux qu'il persécutait la méritaient-ils ? Moldus, nés moldus, ou sang mêlés n'ont jamais eu les faveurs de la Bulstrode, elle a une certaine rancœur envers ces êtres qui ont souillé la nature si pure de leur magie, elle n'irait pas prêter sa confiance à l'une de ces personnes, parce qu'aussi impurs qu'ils sont, elle ne les pense pas dignes de confiance, mais elle ne montre rien. Il suffit de quelques sourires de sa part, de quelques paroles dont elle est douée d'usage, et son hypocrisie passe pour de la sympathie. Pour autant, il lui est déjà arrivé de trouver intérêt à ce genre de personnes, avec modération... Mais ils ne méritent pas la mort, ils sont gênants, mais ce sort ne devrait être destiné qu'aux animaux, et seulement à eux. Montrer sa vision des choses à sa sœur est primordial pour elle, tout autant qu'elle estime que seule celle-ci est appréciable.
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