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 « juste the two of us against the world...with butterbeer » marcus ♥

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Cali Asquith
Cali Asquith


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MessageSujet: « juste the two of us against the world...with butterbeer » marcus ♥   « juste the two of us against the world...with butterbeer » marcus ♥ EmptyVen 15 Jan - 21:12

just the two of us
against the world
...with butterbeer
marcus & calista
La lune est une sphère à l'éclat adamantin, un point lumineux d'une grande clarté, élevée à son maximum dans l'obscurité de la voûte céleste. Tout est plongé dans la nuit, les ombres des bougies projetée sur les murs de lambris paraissent immense. L'atmosphère est tamisée, presque lugubre, dans cette immense salle ou ne résident que de rares résistants. Résistants dont l'attrait pour la bibine est devenu plus puissant que l'envie de rentrer retrouver une femme, une famille ou simplement le confort d'un lit douillet. Des commerçants douteux qui viennent reposer leurs guibolles après une journée debout à marchander et tenter de ramener de l'argent dans les caisses, des vagabonds qui dépensent leurs derniers gallons dans une pinte mousseuse qui ravive des souvenirs de jeunesse et de joie de vivre. Des étrangers qui préfèrent le calme relatif de la taverne pour se reposer, manger un plat préparé avec amour avant de repartir sur les routes. Merry ne rechignait pas sur quelques heures de cuisine supplémentaires dans le cas où ses plats seraient appréciés à leur juste valeur. La Tête de Sanglier avait beau être un endroit réputé comme mal-famé par la plupart des habitants de Pré-au-Lard, cet endroit était un petit endroit à part entière, une taverne où l'on pouvait se réfugier sans crainte de jugement. Abelforth Dumbledore n'était pas quelqu'un de critique, tant que l'on se comportait selon ses règles. L'hirondelle aux cheveux platine essuyait son front dégagé et rempli de gouttelettes de sueur après l'effort. Cette soirée avait été bien remplie et riche en rebondissements. Bon nombre de clients s'étaient rués sur les plats mijotés avec amour, il avait fallu sortir un ivrogne qui commençait à hausser le ton. Une journée banale, somme toute.

Astiquant le comptoir, comme à son habitude, elle rêvasse. Au tournant qu'aurait pu prendre son existence si rien de tout ça n'était arrivé, si le sombre secret de ce nom maudit n'avait pas été révélé par un chien galeux en manque de courbes féminines. Elle aurait continué ses voyages rocambolesque avec Jude. Oh, Jude. Se mordant la lèvre, son coeur se met à battre un peu plus fort. Ce meilleur ami, ce frère d'armes. Cette grande gueule au faciès de bad boy. Le loyal griffon avec lequel elle avait été fourrée pendant une grande partie de sa scolarité. Il lui manquait tant. Jamais elle n'avait recroisé son regard azur et son visage négligé. Mais rien n'était plus possible. Elle n'était que Rosie Jones, l'effrontée serveuse dans une taverne austère, la clandestine en cavale, réduite à se cacher pour d'innombrables années. Les mentalités n'avaient pas bien évolué, depuis six années à courir les villes pour échapper aux autorités. Une fille de mangemort, d'aussi bonne volonté soit-elle, restait une infante d'un être asservi par le mal. Alors elle soupire et elle s'accoude à la surface boisée et remplie de discrètes aspérités, s'accordant un temps de repos bien mérité après cette épuisante journée. Ne reste que le bruit des choppes qui s'entrechoquent et de l'eau qui coule dans l'arrière salle, aux cuisines. Un peu de calme n'est pas de refus, surtout à cette heure de la journée. La porte s'ouvre et un courant d'air glacial vient se loger sous ses habits, faisant parcourir un frisson le long de sa colonne vertébrale. Ce genre de frissons qui prennent au corps et donnent l'impression de rentrer dans les os. Elle jette un regard courroucé au nouveau venu mais celui-ci s'adoucit devant le client nouvellement arrivé. « Marcus ! » qu'elle s'écrie, les yeux pétillants. L'Auror est un personnage à part entière, taciturne et peu bavard sauf lorsqu'il s'échouer au comptoir et se confier à la blondinette qui nettoie des verres, les oreilles prêtes à accueillir des récits. Qu'ils soient rapports de mission très résumés parce que les lois de confidentialité sont prises au sérieux dans le milieu, anecdotes de la journée, rencontres étranges, états d'âmes. Calista se passionnait pour cette silhouette élancée, ce visage au charisme tranquille. « Bonsoir, ça faisait un petit moment que je nous avais pas vu rôder dans cet endroit si lumineux et pourvu de charme » dit-elle avec une pointe de sarcasme contenu dans le rehaussement de sa bouche. Il avait beau être un ami, elle n'arrivait pas à se résigner à le tutoyer. Leur différence d'âge lui imposait un respect naturel pour son aîné dont elle n'arrivait pas à se défaire. « Une petite bièraubeurre ? Ou quelque chose d'autre ? »
 
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Marcus Powell
Marcus Powell


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MessageSujet: Re: « juste the two of us against the world...with butterbeer » marcus ♥   « juste the two of us against the world...with butterbeer » marcus ♥ EmptyMer 20 Jan - 18:14

just the two of us
against the world
...with butterbeer
marcus & calista
Appuyé à sa fenêtre, Marcus tira lentement sur une cigarette moldue avant de laisser s'échapper une bouffée de fumée. Les yeux fermés, les doigts de sa main gauche pianotant nerveusement le long de l'appui-de-fenêtre. Gauche. Droite. Son cou pivota d'un côté à l'autre, laissant échapper un craquement léger et un soupir de soulagement. Oui. Il lui arrivait de fumer, encore parfois. Peut-être le seul vice qu'il conservait du monde d'où il venait. Surtout les soirs où les effets de l'âge le rattrapait. Il n'était plus aussi vif qu'avant. Son entraînement intensif qu'il s'imposait le gardait en bonne forme, pour son âge. Mais malgré tout. Bientôt, il serait mis de côté des Aurors. Ecarté du champ d'action. Peut-être recyclé dans l'administration. Cette pensée lui fit froid dans le dos et grincer des dents. Il prit une nouvelle bouffée de nicotine goudronnée avant d'éteindre le minuscule mégot dans la fine couche de neige qui tapissait la fenêtre. Le crépitement provoqué avait l'étrange pouvoir de le rendre nostalgique. Il n'avait qu'à fermer à nouveau les yeux et il y était. Pré-au-Lard. Même lieu mais pas même année. Une ruelle un peu éloignée du reste de l'agitation. Marcus sortait le paquet de sa poche. Parfois, Vickie en demandait une. Peut-être pour l'impressionner. Ou pour se lancer une espèce de challenge. Sa tête de renard enfouie sous son bonnet, elle sortait une main de ses moufles énormes pour amener la cigarette à sa bouche. Elle crapotait, mais il la laissait penser qu'elle fumait une vraie cigarette moldue, comme une vraie femme moldue. Elle avait toujours eu une curiosité inépuisable sur leur monde. Elle prenait ensuite son mégot et celui de son ami pour les éteindre sur un petit tas de neige. Le crépitement la faisait sourire. Elle ne fumait une cigarette que pour le plaisir de l'écouter s'éteindre au contact de la neige. C'était parfaitement stupide. Mais à cet âge-là, que faisions-nous qui ne l'était pas ?

Un sourire triste aux lèvres, il ferma délicatement la fenêtre et s'appuya contre le mur. Cela faisait une semaine qu'aucune mission au Ministère ne lui avait été confiée. Et la paranoïa s'infiltrait dans son esprit dès que l'inactivité durait plus de deux jours. Tel un poison subtil. Inodore, incolore. Il vous ronge de l'intérieur doucement mais sûrement. Peut-être n'osaient-ils pas lui dire. Qu'il était trop vieux. C'était là la plus grande peur de Marcus Powell, qui se rapprochait dangereusement de la cinquantaine. Il ne faisait pas une crise de la quarantaine, mais de la cinquantaine. Il ne voulait pas une maîtresse de 20 ans et encore moins le dernier balais de course à la mode. Il était juste terrorisé à l'idée de perdre le job qui donnait un sens à sa vie. Qui le maintenait en vie. Un nouveau frisson parcouru son épine dorsale. Le regard vissé au plafond, il parla à vois haute pour lui-même.  « J'ai besoin d'un verre. » D'un geste il attrapa veste, écharpe et chapeau. Il ne fallait pas croire tout ce que ce bon vieux Marcus pouvait dire. Vif, il l'était encore.

Le visage à moitié caché par l'ombre de son chapeau, sa silhouette filait à travers la nuit. Il avait toujours préféré se rendre là-bas suffisamment tard pour ne faire aucune rencontre professionnelle. Assez tard pour que tout le monde soit chez soi avec famille ou amis. Tout le monde sauf eux. Les oubliés. Les ratés. Les veufs. Les brigands. Les solitaires. Les lunatiques. La nuit leur appartenait. Il ouvrit la porte du bar d'une main, et sentit aussitôt la chaleur de l'endroit embrasser son visage. La pièce avait toujours la même odeur familière. Celle de potage, de chaleur humaine et de bièreaubeurre renversée. Derrière le bar, il vit un visage s'illuminer. « Marcus ! ». Un ou deux visages se retournèrent vaguement en entendant la serveuse s'écrier ainsi. Avant d'aussitôt retourner à la contemplation de leur boisson. L'Auror ne put retenir un sourire sincère. Cali. Il appréciait ce bout de femme qu'était cette serveuse. Serveuse était un métier dont on ne soupçonnait toute la profondeur et les enjeux. Ici, c'était justement cette fonction qui la rendait si spéciale. C'était cette fonction, qui avait permis à Marcus de s'ouvrir, un tant soit peu, à elle. Une serveuse qui écoute les complaintes d'un client. Quoi de plus banal. C'était ça, exactement ça, qui la protégeait. Et qui, par la même occasion, la rendait accessible en tant qu'humaine. Que personne. Elle était, pour autant dire, le plus proche de ce qu'aurait pu être une amie, s'il s'était autorisé à ravoir ce genre de contact humain. D'une main, il ôta son chapeau tout en s'approchant du bar.

« Miss Jones. » Dit-il, accompagné d'un léger mouvement de tête en guise de salutation.

Il prit alors place à un tabouret, avant de retirer son manteau qu'il plia soigneusement avant de la poser sur le bar à côté de lui. En ayant tout d'abord pris soin de frotter celui-ci à l'aide de sa manche.  « Bonsoir, ça faisait un petit moment que je nous avais pas vu rôder dans cet endroit si lumineux et pourvu de charme ». Sa remarque le fit sourire de ce sourire amusé qui faisait ressortir ses petites rides en forme de pattes d'oie au coin de ses yeux. Son sarcasme l'avait toujours beaucoup amusé. Les personnes sarcastiques étaient parfaitement charmantes. Il se racla la gorge et jeta un œil rapide aux clients se tenant à part et d'autre de sa place. A sa gauche, un borgne qui sentait la liqueur de citrouille à des kilomètres. A sa droite, un vieillard qui ronflait la tête à moitié enfouie dans sa chope de bièreaubeurre.

« Ch-Charmant, n'est-ce pas ? Il me semble que v-vous êtes ce soir en compagnie d'une sélection de vos clients les plus distingués. » Ajouta-t-il, tout en lui adressant un sourire complice.

Ils se vouvoyaient mutuellement. Il n'avait jamais invité la jeune femme à employer le tutoiement. Car cela le rassurait ainsi. Malgré leur complicité apparente, il se persuadait que cet usage de langage permettrait de maintenir une distance entre eux. Comme s'il essayait par un énième moyen, de la protéger de lui. « Une petite bièraubeurre ? Ou quelque chose d'autre ? ». Il passa une main dans ses cheveux et soupira légèrement, son souffle sentait le tabac froid et le thé. Son regard fatigué rencontra le sien.

« J-Je pense qu'il me faudrait quelque chose d'un peu plus fort, ce soir ? »

 
electric bird.


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Cali Asquith
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MessageSujet: Re: « juste the two of us against the world...with butterbeer » marcus ♥   « juste the two of us against the world...with butterbeer » marcus ♥ EmptyDim 24 Jan - 19:14

just the two of us
against the world
...with butterbeer
marcus & calista
Marcus était un Auror. Tout simplement. Il aurait du être l'antithèse des personnes que Calista côtoyait sous l'identité de Rosie Jones. Il était un membre des forces de l'ordre, ceux qui se battent pour retrouver des personnages tels que son propre géniteur. Josef Asquith était actuellement en train de croupir dans une cellule d'Azkaban, ce qui avait légèrement réduit le poids qui ployait sur ses épaules mais restait qu'elle était actuellement en fuite. Depuis plus de six ans, elle se démenait pour rester dans l'anonymat, pour éviter le moindre conflit qui amènerait la compréhension dans les yeux des autres. Calista était disparue, envolée, réduite à l'état de souvenir depuis bien des années déjà. Marcus Powell venait confier ses états d'esprits, ses journées, venait siroter une boisson plus ou moins alcoolisée au comptoir, sous le regard de Rosie Jones. Ni plus, ni moins. Contre toute attente, son aîné se trouvait être un homme fascinant. D'aspect silencieux, plus porté sur l'observation et l'analyse que sur les mots, il en résultait une âme troublée, perdue, confrontée au temps qui passe. À la peur du rejet dans son travail, qui semblait être plus qu'une passion, plus qu'un avenir d'adolescent. Quand il parlait de son métier, ce qui était rare, l'hirondelle remarquait la flamme s'allumant dans les prunelles brunes. Cette flamme de colère étouffée sous les cendres, cette nostalgie d'un temps heureux et paisible. Cette envie de se battre, de continuer ce pourquoi il était entré dans l'élite guerrière. Ce visage marqué par les années, comme le définissaient les ridules qui apparaissaient aux coins de ses yeux, ces pattes d'oies qui ne faisaient qu'ajouter une sympathie et un charme au discret agent de la justice sorcière. Calista aurait du se méfier, faire plus attention à moins s'attirer l'intérêt d'un tel homme parce qu'elle savait qu'elle jouait avec le feu. Malgré la rigueur avec laquelle elle avait fait disparaître son identité originelle, elle savait que le moindre agissement, la moindre parole suspecte ferait tiquer son vis-à-vis. Qu'il entreprendrait des recherches, rien que pour satisfaire sa curiosité. Qu'il pourrait très rapidement faire le lien avec l'héritière de la famille maudite, tisser des relations entre les visages, les noms, le fait étrange que Rosie n'avait aucune histoire, aucun papier attestant de sa réalité. Pourtant, la simplicité avec laquelle il s'ouvrait à la jeune femme était déroutante. Il avait fait preuve d'une légère méfiance à s'exprimer devant une inconnue mais la chaleur et la douceur de l'hirondelle, alliées au sarcasme dont elle débordait, avaient fait leur charme.

Elle avait compris, au fond, ce qui avait crée cette facilité à échanger entre les deux personnages. Ils ne souhaitaient pas s'attacher outre mesure, ne voulant créer des conflits, des cibles à atteindre, des talons d'Achille. Rien qui ne puisse être utilisé contre eux, dans un cas comme dans l'autre. Ils voulaient rester forts, déterminés, intouchables, d'une certaine manière. N'avoir aucune faiblesse, aucune attache afin de ne pas être blessés. Mais Rosie n'était qu'une petite serveuse sans grand intérêt dans une auberge lugubre. Rien ne portait à attacher un intérêt particulier sur cette demoiselle aux cheveux blonds qui ne faisait que servir des rafraîchissements à des énergumènes venus d'ici et là. C'est ce point là, ce point précis, qui faisait que tout était possible. Que les oreilles ne cherchaient point à intercepter une quelconque parole. L'hirondelle n'était en aucun cas une cible parce qu'elle ne possédait, en apparence, aucun lien affectif avec l'homme d'état. Mais c'était Calista qui s'était attachée à cette homme étrange, taciturne, qui venait apaiser ses peines et ses angoisses avec une bonne pinte. L'homme qui la traitait avec le même égard que s'il l'avait croisée en pleine rue. Sa fonction  entraînait une certaine supériorité de la part de ses interlocuteurs. Il n'était pas rare qu'elle soit victime de demandes graveleuses, d'attouchements légers bien que répétés. Pourtant, elle savait que ses patrons ne lui en tiendraient pas rigueur si elle s'opposait à ce traitement obscène. Il n'était pas inhabituel qu'ils aient à renvoyer des clients malhonnêtes ou malsains et la réputation de la taverne se forgeait grâce à la donzelle au fort caractère qui attirait presque plus de clients depuis qu'elle était apparue devant leur porte. Clients amusés savaient qu'ils auraient un peu d'animation en venant s'asseoir et profiter du spectacle. Dans ce cas précis, les voisins de tabourets qui encerclaient Marcus de part et d'autres n'étaient pas des plus charmants, en adéquation avec l'ironie de son énonciation. Le bégaiement de l'Auror rajoutait un semblant d'humanité à cet homme à jamais réfractaire aux relations humaines. Quelque chose d'antérieur ayant du appuyer sur ce fait, mais Calista n'était pas assez suicidaire pour se borner à lui poser la question. Leur vouvoiement mutuel était un argument de plus, ce qui devait certainement le protéger, dans un sens.

« Le millésime de la Tête de Sanglier, pour vous servir. Vous côtoyez les meilleurs, en cette belle soirée d'hiver. Quelle chance vous avez, Marcus. » Le sarcasme, encore et toujours. Mais comment ne pas désespérer devant des clients tous plus étranges les uns que les autres ? Des ivrognes, des solitaires, des énergumènes parfois à la limite de l'impolitesse. Et l'hirondelle ne préférait pas parler de ceux qui empestaient l'ombre, les ténèbres. Ceux qu'elle ne faisait que servir, sans jamais chercher à savoir quoi que ce soit de plus. Ils restaient dans un coin peu lumineux de la pièce et parlaient à voix basse, sans qu'elle ne veuille en entendre plus. Il sentait le tabac et le thé, ça avait presque quelque chose de réconfortant dans cette atmosphère lugubre, poussiéreuse. Ces odeurs lui redonnaient un semblant de vie, lui rappelant qu'il y avait quelque chose de mieux, là, à l'extérieur. Là où elle ne se risquait que très peu à aller. Bien sûr, elle sortait, pour ne pas éveiller les soupçons. Elle faisait quelques achats de nécessité, se permettait par peu de monde d'aller se promener dans les ruelles, sa capuche rabattue sur le visage. Elle ne prenait aucun risque quant à être découverte par des anciennes connaissances. En bonne hôte et serveuse accomplie, elle fit d'usage et proposa un breuvage pour désaltérer l'aîné. D'après les expressions de son visage, elle estimait qu'il opterait pour quelque chose de plus intense. Il n'allait jamais jusqu'à perdre le contrôle comme c'était le cas pour certain des habitués de l'établissement, mais il se permettait parfois d'étancher sa soif et sa peine par autre chose que de la bièraubeurre. Avec un signe de tête et un sourire, elle s'enfuit quelques secondes, le temps d'un instant, le temps de remplir une choppe avec quelques centilitres de whisky pur feu agrémenté d'un infime soupçon de cannelle, le secret bien conservé de la maison. La boisson alcoolisée gardait sa saveur tout en restant légèrement plus épicée et doucereuse. Un liquide tant réconfortant que puissant. Le tout déposé devant l'homme aux tempes où s'ajoutaient poivre et sel, à quelques endroits. « Et un rafraîchissement plus corsé pour le monsieur, recette de la maison ! » Accoudée au comptoir, le visage délicatement posé dans le crreux de sa paume de main, elle observe le visage fatigué quelques secondes. Elle reprend un air sérieux, toute concentrée comme elle l'était sur son interlocuteur. « Vous semblez chagriné. Il s'est passé quelque chose ? » Sa curiosité maladive qui l'empêche d'être une hôte convenable, à défaut d'une amie. Parce qu'au fond, ils ne l'étaient pas. Ils n'étaient que deux êtres partageant quelques conversations au détour de ses visites à la taverne. Évidemment, le sort avait voulu faire d'elle une jeune femme s'attachant bien trop rapidement à ceux qui l'entouraient. Parce qu'elle l'était, attachée, en fin de compte. « Peut-être que vous n'avez pas envie d'en parler...excusez-moi. » Elle se mord les lèvres, ses yeux iceberg qui fouillent le visage aux pattes d'oie afin d'y trouver une quelconque réponse.
 
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