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 8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]

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Fidelia A. Moroz
Fidelia A. Moroz


8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  Empty
MessageSujet: 8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]    8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  EmptyDim 13 Mar - 22:47

« – Moroz ! Ou est-elle bon sang ! MOROZ ! »
Le guérisseur Kelh vociférait à s'en faire exploser les cordes vocales, rien de bien surprenant en vérité dans ce service des urgences de St-Mangouste. Cet été de l'année 1979 avait a peine commencé  mais il pouvait déjà dire qu'il serait le pire de toute sa carrière, le pire été depuis le début de la guerre. Les blessés et les traumatisé s'entassaient dans les couloirs pleins à craquer, blessés entre lesquels le personnel soignant et administratif de l’hôpital slalomait avec plus ou moins de regard.  Dire que tout le monde était débordé aurait encore été trop faible pour qualifier la situation. Régulièrement des personnes se présentaient pour agir bénévolement et apporter leur aide aux soignants mais peux restaient assez longtemps pour se rendre utile, fuyant devant la charge de travail ou encore devant l'horreur quotidienne. Moroz ne faisait pas partie de ces gens là, pour une raison ou une autre la jeune femme avait tenu le coup et exerçait ses soins depuis un peu plus de trois mois, un record. Et puis elle était utile, rapide, avec la comprenette facile elle faisait généralement preuve de bon sens et , s'il aurait préféré crever que de lui avouer : elle était une aide précieuse pour les guérisseurs du service.

Quand elle était arrivée vers lui, les joues rougies , essoufflée par sa précipitation et son chignon négligé dont s'échappaient quelques mèches blondes il s'était senti presque mal de la traiter si durement, mais il ne voyait que de la détermination dans son regard vert de gris et il en fut rassuré. Elle était forte, solide et elle avait les tripes bien accrochées. Il en avait eu la certitude quand il l'avait emmenée sans préparation préalable changer les bandages de personnes amputées, la demoiselle avait fait preuve d'un sang froid alarmant devant les patient et n'avait finalement craqué émotionnellement qu'en fin de journée. Elle avait pleuré, beaucoup. Vomit aussi. Ce n'était arrivé que deux fois depuis son arrivée dans le service et désormais, il savait qu'elle était prête à voir beaucoup de choses. Elle avait finalement réussi à faire un mur entre sa souffrance et celle des autres. Un grand pas et en toute honnêteté : c'était une bonne chose.

« – Écoute Moroz, j'ai un type de la maison qu'est gravement blessé y paraît. Tu vas t'en occuper pour l'instant, l'infirmière Thorn à dit que c'était moche alors tu vas devoir y mettre du tiens tu seras sans filet sur ce coup. Le type est Guérisseur je suis sur qu'il arrivera à te recadrer si tu merdes, mais tu vas pas merdé, ok ? »

Elle avait plissé les yeux avec rage quand il lui avait mit d'office le dossier préliminaire dans les mains et elle avait tenté de protester.

« – Bien sur que non ! C'est pas « ok » du tout ! Je ne suis pas prête et d'ailleurs. »
« – La guérisseuse Park et moi on est sur un cas d’éviscération, tu veux échanger peut-être ? Tu discutes pas, sale gosse : t'y vas et tu fais du bon boulot, comme d'habitude. »

La discussion avait été clause, il avait tourné les talons laissant la jeune Fidélia Moroz à son patient. Elle s'était seulement dirigée le plus rapidement possible vers la salle d’examen indiquée sur le dossier, pestant silencieusement contre la situation. Elle n'avait pas la formation adéquate , elle avait été briefée pendant un mois à son arrivée sur les soins de base , les sutures , les bandages mais elle se chargeait plus souvent de la vie quotidienne des patients et n'avait jamais eût à pratiquer autre chose que les premiers soins. Elle poussa la porte, toujours essoufflée par sa course dans les couloirs de l'hôpital.  Son regard un peu paniqué se posa sur l'homme qui se tenait plus ou mois sur la table d'auscultation. Dangereusement pâle, quelque chose qu'elle pouvait mettre sur la quantité astronomique de sang qu'il continuait à perdre malgré le garrot rudimentaire fait par une tierce personne à son arrivée. Elle s'avança rapidement vers lui et analysa le plus prudemment possible la situation.

« – Je suis Fidelia et je vais m'occuper de vous en attendant que le chirurgien ne vous accueille au bloc. Le dossier ne le mentionne pas on vous à donner des calmants depuis votre arrivée ? Je vais découper votre vêtement pour avoir accès à la blessure. Sur une échelle de un à dix à combien évaluez vous la douleur ? Je vais devoir suturer la grosse veine, ça risque d'être horriblement douloureux , je suis désolée. »

Elle avait expliqué le plus calmement possible alors qu'elle serrait le garrot comme elle pouvait , cherchant dans son regard la moindre trace de crainte ou d'approbation.

« – Je vais devoir ralentir votre flux sanguin avec un sort pour retirer le garrot, votre bras risque de vous sembler engourdit et de ne pas répondre, ne vous inquiétez pas, d'accord? »

Et en fait c'est à ce moment là, quelle le reconnu.
Ses yeux s'écarquillèrent légèrement avant de se poser sur le dossier qu'on lui avait donné. Dossier sur lequel s'affichait en lettres capitales le nom du patient.

« – Guérisseur Travers »

Elle avait murmuré.
Plus qu'un « Type de la maison », Delwin Travers était l'homme qui six mois plus tôt, alors qu'elle avait été agressée par des Mangemorts et qu'elle se vidait de son sang dans une impasse du chemin de Traverse, avait sauvé sa vie. Elle ne se souvenait pas vraiment de ce qu'il s'était passé, son visage était vaguement apparu alors qu'elle sombrait dans l'inconscience, le reste on le lui avait raconté quand à son nom elle l'avait découvert sur ses papiers d'admission à l'hôpital quand elle avait repris connaissance. Elle ne savait pas vraiment comment prendre la situation, si elle avait été aussi naïve que quelques années plus tôt elle aurait mit cela sur le compte du Destin, mais elle avait changé et grandi par la force des choses. Peut-être que c'était seulement l'occasion de faire amende honorable, de payer de retour la vie qu'il lui avait offerte sans le savoir et dans le plus grand des silence.

Elle posa un dernier regard plus déterminé que jamais alors qu'elle levait sa baguette pour appliquer son premier sort afin de ralentir son flux sanguin.

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Delwin Travers
Delwin Travers


8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  Empty
MessageSujet: Re: 8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]    8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  EmptyLun 14 Mar - 18:46

8 Juin 1979 • Face à face

Ce qui devait être une opération de secours banale s’était transformée en véritable cauchemar. D’habitude les lieux étaient dégagés, pas de mangemorts en vue juste le temps de s’occuper des blessés. Mais cette fois ci cela n’avait pas été le cas.

Un groupe de sorcier avait été attaqué dans un quartier nord de Londres. Comme d’habitude, une petite équipe avait été envoyée, dont moi pour aller là bas. Les victimes se trouvaient à l’intérieur d’un bâtiment qui s’était fait salement attaqué. Les moldus pouvaient croire à une secousse pour que la maison soit autant délabrée. Par précaution on se déployait par deux, et j’avais fait équipe avec Ostin. Un jeune de Gryffondor. Il avait le sang chaud, un peu trop. Et puis finalement on avait découvert que l’on n’était pas si seul que cela. Des mangemorts étaient toujours là. De notre côté on n’en voyait qu’un seul. Mais il y en avait sans doute plus.
Un contre un, le calcul avait été sans doute simple pour Ostin qui était sortie de notre cachette pour se battre contre le mangemort. Ce dernier n’était pas seul. Du coin l’œil j’en avais vu un autre sortir de l’ombre, prêt à lancer un sort en traître sur mon camarade.
J’avais crié son nom avant de courir le plaquer au sol. Je ne devais vraiment pas être net pour avoir risqué ma vie pour un sang-mêlé. Mon cri avait eu au moins le mérite d’alerter les autres qui avaient pris en charge les deux mangemorts. Moi, j’étais en train de douiller sur le sol. Au début j’avais rien ressentie et puis la douleur était venue d’un coup. J’avais l’impression que l’on était en train de me mettre mon bras dans les flammes. Je devenais de plus en plus pâle et une jolie flaque de sang décorait le sol à côté de moi. J’avais cligné des yeux une seconde et je me retrouvai soudainement sur une table. Apparemment, ca avait duré plus d’une seconde. J’étais tombé dans l’inconscience sans m’en rendre compte mais malheureusement j’avais toujours l’impression d’être sur un bûcher.

Je sentais l’agitation autour de moi, des robes que je reconnaissais. St Mangouste. Parfait, j’allai pouvoir trouver de quoi me soigner. J’essayai de me redresser mais autant essayer de soulever un troll mort. On m’avait fait un garrot pour éviter que je perde plus de sang que j’en avais déjà laissé. J’avais chaud, je transpirais à grosse goutte et essuyais de mon bras valide mon front, le badigeonnant un peu de sang en passant.

Une tornade blonde arriva alors sur moi me parlant comme si j’étais un demeuré. Putain, ils ne pouvaient pas employés des sorciers qualifiés même si c’était les urgences ? D’une voix un peu enroué et fatigué, je reprenais l’une des questions.

- Sur une échelle de un à dix… ?

Sérieux, je n’avais jamais posé cette question. On avait mal ou on avait pas mal. Et puis qui avait décrété qu’une douleur pouvait se mesurer ?

- On m’a buté le bras, ça répond à votre question ?

Je voyais trop trouble pour pouvoir mettre un âge sur la jeune femme. Mais elle ne devait pas être infirmière depuis longtemps. Elle me disait tout ce qu’elle allait faire, chose que je faisais plus depuis un bail. Quand il n’y avait pas le choix c’était inutile de prévenir.

- Arrêtez de parler et faites votre boulot

J’étais conscient d’être pas vraiment très aimable mais fallait comprendre que niveau douleur, j’étais hors de l’échelle. Enfin, la blondinette jeta un sort sur mon bras ensanglanté. J’avais toujours mal mais c’était moins cuisant. Je savais qu’après une telle attaque, je n’allai jamais retrouver la totalité des capacités de mon bras gauche. J’étais cependant hors de danger et j’eu une pensée pour le reste de mon équipe. Je ne savais pas vraiment comment cette opération avait terminé.

- D’autres sont arrivés en même temps que moi… ?

acidbrain

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Fidelia A. Moroz
Fidelia A. Moroz


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MessageSujet: Re: 8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]    8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  EmptyLun 14 Mar - 21:28

Fidelia Moroz officiait en temps que bénévole en temps de guerre au service des urgences de sainte-mangouste, ce qui voulait dire qu'elle devait supporter deux ou trois patients méchant et , ou agressifs par semaine. À l'instar de cette jeune femme qui était arrivée un matin, pour une blessure relativement sans conséquence et qui l'avait giflée avec toute la rage du désespoir quand  la petite blonde lui avait expliqué qu'elle ne verrai pas de spécialiste avant une bonne heure.  Ou comme ce vieux monsieur qui l'avait insultée dans plusieurs langues quand elle était venue pour changer ses bandages. Fidelia était habituée maintenant à ce genre de comportement et elle s'en offusquait pas. Elle était choquée, parfois blessée, mais elle avait avec l'expérience appris à ne pas le montrer. Les gens qui se trouvaient entre ses mains souffraient tous d'une manière ou d'une autre, ils étaient terrifiés et elle savait que cette violence n'était jamais qu'une façon de le manifester.

Alors , au lieu de s'énerver, de se laisser s'épancher sur cette froideur qu'ils lui témoignaient , elle avait pris l'habitude de demander pardon. Elle ne savait pas toujours pourquoi elle s'excusait, parfois pour rien, mais quelque part elle savait que c'était la seule chose à faire. Elle ne voyait pas autre chose.  Mais elle ne s'était pas préparée à recevoir ce genre de comportement de sa part à lui. Sans doutes parce qu'elle ne s'était jamais préparée à cette rencontre pour commencer.  Elle avait été ébranlée, pendant moins d'une seconde avant de recouvrir son sang froid.  Il n'était pas question qu'elle flanche, qu'elle perde sa concentration.  Après tout, malgré le métier qu'il exerçait, malgré la vie qu'il avait sauvé, les vies qu'il avait sauvés , présentement Delwin Travers n'était qu'un homme blessé, gravement  avec ses peurs et ses douleurs.  

« – Je suis désolée. »

Elle avait dit alors qu'elle se faisait violence pour nettoyer sa plaie le plus rapidement et le plus efficacement possible.

« – Mais si vous avez mal c'est une bonne chose. »

C'était maladroit de le dire ainsi, mais honnêtement c'était la vérité, s'il avait mal alors son bras n'était pas perdu. Il y avait encore de l'espoir.  Il y avait une femme qui était arrivée avec une  blessure presque similaire, mais au moment de sa prise en charge elle n'avait plus aucune sensation dedans et on avait été obligé de l'amputer.  Alors naturellement la jeune blonde était terriblement soulagée de savoir que cette perspective était pour l'instant écartée.

Il lui avait intimé, presque violemment de s'occuper seulement de faire son travail. Pas parler, juste agir. Et elle avait le sang chaud, Fidelia , blessée elle avait faillis lui rétorquer que son véritable travail à elle, c'était d'écrire des histoire, pas de recoudre des gens. Elle n'était pas Guérisseur, elle n'était pas infirmière, pas certifiée en tous cas et malgré tout, elle s'était tue.  Parce que c'était un débat stérile et que de toutes les manières elle n'avait pas le temps de l'avoir . Désinfectant ses mains avec soin tout en répondant.

« – Je suis obligée de vous poser ces questions, c'est le protocole, pour les bénévoles. »

Et quelque part elle espérait que si elle lui expliquait étape par étape comment elle comptait procéder il l'alerterai en cas d'erreur. Mais elle faisait fausse route, clairement. Il était blessé et il souffrait, comment aurait-il pu prendre part à une telle chose ? Comment avait-elle pu être insensible au point de penser qu'il le pourrait. Elle eût honte, momentanément et elle avait saisit le fil de suture, un fil un peu grossier qui avait pour seule ambition de ligaturer la plaie avant que le chirurgien de s'attaque à raccorder les nerfs à leurs place et de suture entièrement la grosse veine et l'immense plaie qui déchirait presque littéralement ce bras en deux.  Elle avait enfilé le fil dans une aiguille et s'était approchée de la blessure nettoyée pour s'attaquer au gros du travail. Elle se demanda par qu'elle miracle elle pouvait ne pas trembler. Elle ne le fit pas.  Au moment ou elle s'apprêtait à planter son aiguille dans le vaisseau  , il l'avait surprise.

Si d'autres personne était arrivées en même temps que lui ?   Elle avait hoché silencieusement la tête, repensant au Guérisseur Kelh qui l'avait envoyée là en urgence. Elle avait enfoncé son aiguille finalement pour suturer. Rapide, précise. Elle avait toujours été douée pour apprendre et elle avait la comprenette rapide, c'était utile dans ce travail tout particulièrement. Elle avait serré les dents, imaginant la douleur qu'elle infligeait à Delwin, mais refusa de se poser des questions à ce sujet.

« – Il y à quelqu'un, mais je ne sais pas si c'est un homme une femme.  » elle avait repris finalement, alors qu'elle se désinfectait une nouvelle fois les mains et re-netoyait la plaie pour observer la suture. Nette. Suffisante en tout cas pour l'opération. Elle s'attarda ensuite à retirer avec sa baguette les chairs nécrosées par le sort qui avaient causé la blessure.

« – Les Guérisseurs Kelh et Park sont aller prêter main forte à deux magichirurgiens pour ce cas.  Une éviscération. Le pronostique vital à été engagé et du coup on m'a demandé de sécuriser votre blessure avant que le  Magichirugien Blake ne puisse vous prendre au bloc. »

Elle avait dit, doucement, un peu intimidée en fait par la rapidité des faits.  La violence avec laquelle s'était arrivé et avec laquelle on lui avait imposé ce poste qu'elle n'avait jamais chercher à prendre. Elle n'était que bénévole après tout.  Elle avait horriblement peur d'avoir fait une erreur.  Elle se concentra d'autant plus sur sa tâche d'assainissement de la blessure.

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Delwin Travers
Delwin Travers


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MessageSujet: Re: 8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]    8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  EmptyJeu 17 Mar - 21:10

8 Juin 1979 • Face à face

Ce n’était pas des excuses qui allait me faire me sentir mieux, ni me soigner. Et à vrai dire c’était plutôt agaçant. Je devais cependant garder mon calme pour ne pas aggraver mon état. S’agiter serait loin d’arranger les choses alors je prenais sur moi pour ne pas assommer l’infirmière débutante d’insulte. Elle faisait de son mieux, je me doutais bien. Assez courageuse pour s’être porté volontaire et de ne pas s’évanouir devant un bras en charpie. Je ne devais pas non plus être le premier blessé grave de St mangouste, le seul blessé de guerre.
Elle avait cependant raison sur un point : si j’avais mal c’était que le nerf de mon bras n’était pas touché aussi sérieusement qu’il en avait l’air. Un coup de chance. Ou pas, cela dépendait de quel point de vue on se mettait. Si je devais me shooter avec de la morphine toutes les heures pour ne plus avoir mal, je préférais le perdre pour être tranquille.

- On va dire ça

Marmonnais-je. Mais si elle ne se bougeait pas j’allai vraiment finir par ne plus être soignable. Les femmes, elles ne pouvaient pas s’empêcher de piailler, une vraie maladie féminine. C’était donc sans prendre aucun gant, que je l’avais réprimandé sur sa lenteur. Elle m’expliqua que c’était le protocole pour les bénévoles. Pour les sorciers lambdas peut être mais j’étais médicomage, je connaissais la maison il n’y avait pas besoin de me faire un plan des lieux.

- Je suis mé-di-co-ma-ge, épargnez moi la notice

Articulais-je pour bien lui faire comprendre qu’elle pouvait se passer de cette histoire de protocole. Qu’elle passe plutôt directement à la couture plutôt que de faire durer le suspens. J’allai douiller mais c’était un mal pour un bien. Mais avant de partir sur cette voie douloureuse, je voulais savoir ce qu’il était advenue des autres membres de mon groupe. Dans le flou, je voyais son visage hocher la tête avant de me retrouver avec une aiguille dans le bras. Le contact m’arracha un gémissement de douleur et je serrai les dents. J’essayai de penser à autre chose, d’écouter ce qui se passait autour de moi pour ne pas me focaliser sur la suture. Je replongeai dans la période avant la guerre, ou tout allait bien. Loin de la guerre, une vie tranquille de sorcier. Un long silence entre nous deux, chacun concentré sur une tâche.
Ce n’était que lorsqu’elle m’avait adressé la parole que je quittais mes souvenirs, remarquant qu’elle avait terminé de me recoudre.
Apparemment une personne en mauvais état était arrivée. Une éviscération. Je préférais mon bras que de me retrouver avec les boyaux à l’air. J’espérais simplement qu’il ne s’agissait pas des autres. Il y avait cependant quelque chose qui me dérangeait dans mes soins. Je me redressai, m’asseyant sur la table malgré le tournis qui m’avait saisi par ce mouvement.

- Je n’ai pas besoin d’être opéré

Je jetai un œil sur le travail de la bénévole. C’était du bon boulot, honnêtement. Même meilleur que certaines infirmières. La seule chose dont j’avais besoin c’était de repos. Rentrer chez moi, m’allonger dans mon lit et dormir.

- Vous pourriez vous reconvertir dans les soins en tout les cas

Premier compliment que je lançais. Je n’étais en même temps pas très hommes à ce genre de choses. J’avais l’habitude de penser être le meilleur, alors forcément dire du bien des autres alors qu’ils étaient en dessous de moi ce n’était pas dans mes cordes. Alors on allait dire que cette fois ci je faisais une comparaison entre la blondinette et mes collègues de travail.


acidbrain

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Fidelia A. Moroz
Fidelia A. Moroz


8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  Empty
MessageSujet: Re: 8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]    8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  EmptySam 19 Mar - 11:04

« On va dire ça. »
Elle n'avait pas relevé. Ça ne servait à rien sinon à la rendre nerveuse. Nerveuse et dispersée. Elle n'avait pas besoin de cela. C'était une pression qu'elle ne savait pas expliquer, elle manquait de mots mais soigner Delwin Travers était quelque chose de totalement différent de tout ce qu'elle avait fait jusque là. Ce serait différent de tout ce qu'elle expérimenterait par la suite elle en avait l'intime conviction. Peut-être parce quelque part il lui était intime, parce qu'il avait eût entre ses mains la chose la plus précieuse qu'elle avait : sa vie. Parce qu'il avait serré ses doigts autour de ses chairs ouvertes, il avait permit qu'elle vive.  Il avait permit cela , tout cela et toutes les choses qu'elle ferait par la suite, toutes les choses qu'elle vivraient, toutes ces choses là : elle les lui devait. Ça rendait les choses tellement  différente, tellement fortes, tellement juste en fait.  C'était si personnel que c'était déroutant.

« – Vous n'êtes pas objectif, Guérisseur Travers. Si vous voulez récupérer ce bras, vous avez besoin d'un spécialiste. Vous le savez. S'il vous-plaît , attendez l'avis du Magichirurgien.  »

Elle avait affirmé alors qu'elle terminait de rassembler les chairs et d'éliminer les traces du sortilèges. Elle n'avait même pas envie de savoir quel sort avait causé de tels dégâts. On aurait dit que les chairs avaient explosées de l’intérieur, comme si elles s'étaient déchirées de leur propre volonté et mon dieu, c'était terrible , elle n'arrivait pas à comprendre comment il pouvait ne pas se tordre de douleur à l'instant présent, comment il avait pu résister à la souffrance de l'aiguille dans sa veine, dans sa chair... ? Elle leva son regard gris-bleu vers son visage, elle l'analysa silencieusement et sans pudeur, comme si elle pouvait lire dans ses traits. Comme si cela pouvait altérer cette réalité qui la perturbait, comme si quelque chose allait enfin se produire. Mais rien n'arriva. Rien de ce qu'elle aurait pu imaginer.

Se reconvertir dans les soins ? Un sourire vraiment radieux illumina son visage clair chassant le temps de quelques secondes toute trace de fatigue ou de lassitude.  S'il savait. S'il avait pu savoir. Comment aurait-il pu ? Elle souffla légèrement, et essaya de se convaincre du fait qu'elle avait l'air absolument niaise et stupide à réagir ainsi alors elle se recentra rapidement sans quitter son sourire un peu doux, quoique plus déterminé.

« – Vous croyez ? J'y penserai sérieusement, si cette guerre ne cesse pas très vite. Après tout ... » soufflât-elle alors qu'elle lui tournait le dos pour se désinfectait à nouveau les mains. «   Je suis ici à cause de vous. Je fais ce travail grâce à vous. » elle poursuivit.

Quand s'était arrivé en septembre dernier ...quand s'était arrivé...elle ne se souvenait certes pas de ce regard poignant, pas de sa voix pas plus de ce qu'il avait pu lui dire.  Elle se souvenait juste de l'impression tenace qu'il lui avait laissé et le nom qu'on avait inscrit sur son dossier d'admission.  Mais ce n'était pas parce qu'elle n'était pas en mesure de se souvenir parfaitement qu'elle ne pouvait pas être reconnaissante, qu'elle ne pouvait pas sentir le poids-- lourd – de la responsabilité qu'il lui avait donné malgré lui : la responsabilité de mériter cette seconde vie qu'il lui avait offerte.  Passer outre ses erreurs passées, arrêter de se cacher et vivre. Vivre de tout son cœur pour sublimer le cadeau qu'on lui avait fait.

Parfois cette responsabilité lui paraissait lourde, si lourde. Parfois elle se décourageait , elle se laissait aller à penser que tout aurait été plus simple si elle était morte ce jour là, mais les urgences de St-Mangouste regorgeaient de cadavres en attente de déménagement, de familles déchirées par la mort et quand elle les voyait, elle savait qu'elle avait tors, que rien n’aurait été plus simple que c'était seulement de la lâcheté.

« – Vous ne pouvez pas vous souvenir, mais il y à quelques mois, si vous n'étiez pas intervenu : je serai morte. Les Guérisseurs me l'ont dit après mon réveil, que vous êtes brillant. Que si ça n'avait pas été vous, alors je serai morte.  »

alors qu'elle saisissait le dossier qu'on lui avait remit pour consigner la totalité des soins qu'elle avait administrer. Essayant d'éviter de le regarder, comme si elle avait besoin de préparation. Quelque part elle avait besoin de se confier à ce sujet. Vraiment. Besoin de le lui dire.  Elle avait attrapé dans un placard la potion anesthésiante qui allait soulager son bras. Ce genre d'opérations de ne faisaient pas sous anesthésie générale. Il fallait vérifier comment les nerfs réagissaient, on avait besoin d'un patient conscient pour cela.

« – C'est grâce à vos mains. Il y à d'autres personnes dehors, qui ont besoin de vos talents. Au delà de ma reconnaissance personnelle, je sais qu'il y à trop peu de guérisseurs de terrain comme vous. Je ne peux pas permettre que vous perdiez ce bras. il à sauvé ma vie, il en à sauvé d'autres et il y à encore des gens qui attendent qu'on les aide. »

Elle avait dit alors qu'elle appliquait consciencieusement l'anesthésiant sur le bras de Delwin. C'était la stricte vérité. La guerre était à son apogée maintenant et s'il n'était pas dehors qui aiderai les gens comme elle ? Qui rendrait cette galère plus humaine et cette existence plus supportable ? Qui apporterai de l'espoir aux gens qui vivaient dans la peur à l'extérieur ?  Définitivement : elle ne pouvait pas permettre une telle perte. Jamais.

« – Je sais qu'on doit vous le dire souvent, mais merci.  »

Elle avait levé les yeux vers lui cette fois avec franchise et en était retournée à son rangement et à son aseptisation de l'espace de soin.

« – Quelques fois j'aimerai être assez courageuse pour faire face sur le front, comme vous le faites, mais le reste du temps , je suis reconnaissante pour ma lâcheté. parce qu'elle me maintient en vie. Mais avant vous , j'étais pire.  Avant de croiser votre route j'étais d'une couardise infâme. Et pour cela : merci. »

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Delwin Travers
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MessageSujet: Re: 8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]    8 Juin 1979 • Face à face [pv Delwin]  EmptyDim 20 Mar - 17:42

8 Juin 1979 • Face à face

Je n’étais peut être pas objectif mais je n’étais surtout pas optimiste. Le Magichrugien pouvait y mettre toute sa volonté, toute son énergie je le sentais que mon bras était fichu. Peu importe les soins que l’on pouvait y apporter. Il fallait être honnête, si le sort m’avait eu en pleine poitrine je serai mort. Heureusement cela n’avait pas été le cas mais j’étais quand même, quelque part, à moitié mort. C’était sympathique de la part de la bénévole de s’inquiéter pour moi mais il y avait surement plus meurtri que moi. Comme la pauvre personne qui s’était fait éviscérer. Elle avait cependant l’air têtu et je finissais par soupirer.

- Ok j’attendrai son avis

Ou plutôt je lui dirai que je ne voulais pas d’opération. Une perte de temps selon moi. Les soins que m’avait apportés la jeune blonde étaient suffisants. C’était du bon boulot, il n’y avait même pas besoin de passer derrière elle. J’ignorais combien de temps elle était ici mais elle avait appris vite. Je ne lui cachais pas qu’elle était douée mais j’étais loin de me douter que j’étais la raison de sa présence ici. On m’accusait de beaucoup de chose, mais c’était bien la première fois pour ce genre de chose. Cela faisait quand même du bien de ne pas être vue comme un criminel mais comme une source d’inspiration, en quelque sorte. Ou peut être que je me trompais mais qu’elle parlait de tous ces sorciers qui se battaient contre les mangemorts. Cette hypothèse était sans doute la plus plausible.

- Il faut bien que quelqu’un assure nos arrières

Le personnel médical avait un rôle important dans cette guerre. Elle permettait au moins de se dire qu’il y avait une chance de survivre si on se faisait toucher. Chacun essayait de faire de son mieux. Je n’étais pas un combattant, j’aurai pu être de cela mais j’avais été auditionné pour mes compétences de médicomage. J’aimais mon travail malgré les patients qui pouvaient être difficile à supporter parfois, l’envie d’en faire tare certains tellement ils étaient agaçant.
Je ne me souvenais pas de tous les visages que j’avais aidés, j’en avais tellement vu en plus de dix ans de métier que c’était difficile. Bien sur il y en avait des marquants. Visiblement, celle qui était en train de s’occuper de moi m’avait croisé auparavant. Je n’avais pas l’esprit assez clair pour réfléchir là-dessus.

- Et bien je suis satisfait de voir que mes soins ont porté ses fruits

Il était vrai que j’étais brillant. Je n’allai pas le cacher, j’avais tout fait pour être le meilleur. Lazare n’était pas loin de mes talents, mais il courrait dans une voie plus spécifique que la mienne.

- Quel est votre nom ?

Demandais-je finalement. Elle devait savoir le lien, inscrit sur le dossier dans lequel elle avait rédigé ce qu’elle avait comme soin. C’était sans doute aussi cela qui lui avait permis de faire le rapprochement entre le blessé que j’étais présentement et le médicomage qui l’avait soigné.
Elle était revenue avec une potion, sans doute anesthésiante pour mon bras. Remarque, je ne ressentirai plus de douleur même si je ne comptais pas me faire opérer. Je ne pouvais pas non plus dire que ces paroles étaient fausses. Avec un bras cela allait être dur mais j’étais un Travers, et on m’avait appris à ne jamais abandonner peu importe le prix. Alors ce n’était pas un bras en moins qui allait m’empêcher de continuer de vivre ma vie.

- J’ai toujours un bras et ma magie, certes ce n’est pas pareil mais je m’en sortirais

Par réflexe, je m’étais raidit lorsqu’elle avait commencé à étaler l’anesthésiant. Le contact n’avait d’ailleurs pas été sans douleur et je serrais mon poing pour ne pas lui envoyer dans la figure. Ce qui n’aurait pas été bien vu par le public. Ses remerciements me firent hausser les sourcils. Je me mettais alors debout, restant quelques secondes immobile pour laisser le temps à mon corps de s’habituer à ce changement de gravité.

- Certains pensent que c’est purement du suicide, rien à voir avec du courage

Je récupérais ma baguette qui se trouvait dans une bassine avec le reste de mes effets personnels que l’on avait trouvé sur moi. Rien de personnel d’ailleurs à part les clés de chez moi. Je m’approchais de Fidelia qui était occupé à nettoyer. Elle était trop gentille fille, elle était trop en un seul morceau même si elle avait été au bord de la mort. Toute cette reconnaissance me donnait envie de vomir et surtout j'avais l'impression d'entendre mon ex femme. Me remercier pour avoir ramené son père, d'être sortie avec elle, de nous êtres marié, d'avoir eu un enfant...C'était purement par pitié, il n'y avait aucun droit de reconnaissance là dedans.

- Mais il n’y a rien de mieux pour se sentir vivant, et fuir ne donnera jamais ce genre de sentiment

Sans prévenir j’entourais son corps de mon bras valide avant de prendre le risque de transplaner vers un lieu qui resterait à jamais gravé dans ma mémoire. J’avais suffisamment récupérer pour faire un petit voyage mais pas pour assurer l’atterrissage. Une fois arrivé, je tombais lourdement sur le sol, à côté de ce bâtiment victime de la guerre et de ses ravages. La trace des sortilèges laissés sur les murs.

acidbrain

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